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 Hard to live without you ♦ Neil

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MessageSujet: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyMar 17 Déc - 14:56

Solo part
Ezeckiel ∞ Neil


Le vent soufflait, comme pour imposer sa supériorité sur le monde actuel. Comme s'il hurlait qu'on pouvait bien faire ce que l'on voulait, il serait toujours en train de dominer. D'imposer sa volonté. Une éternelle cigarette à la bouche, Ezeckiel marchait, songeur. Il ne travaillait pas aujourd'hui, du moins pas comme la notion de légalité l'entendait, et c'était tant mieux. Lassé de ce boulot, lassé de l'Angleterre, pourtant le pays de ses parents, qu'il n'avait, somme toute, pas connus, lassé de sa vie. Le River ne savait plus quoi faire, que dire, que penser. Lisbeth, pourtant en lien avec son passé, l'avait lassé également. Marchant sur la place trônant au milieu de Clancy, il décida de se poser quelques minutes sur le muret qui bordait la fontaine. Sa vie lui manquait. Adriyel lui manquait. Il n'avait pas passé une journée sans qu'il repense à la nuit où tout avait basculé. En fin de compte ce n'était peut-être pas cette nuit-là. Peut-être avait-ce été bien avant, lorsque son frère avait trouvé l'amour dans cette merveilleuse ville de Los Angeles, le forçant à repartir seul. S'ils étaient restés ensemble, peut-être Adriyel n'aurait pas surgi de nulle part, peut-être pas le soir de la pleine lune. Peut-être serait-il resté attaché au sein de son loft, peut-être Neil et lui ne se seraient-ils pas embarqués dans une escapade nocturne qui ne pouvait que mal finir. Neil... Ezeckiel avait pensé à mettre fin à ses jours. Juste abandonner tout ce qui lui restait, parce qu'il ne lui restait rien. Une fortune digne d'un prince, la belle affaire, quand on ne pouvait rien faire avec. Mais il aimait trop vivre, respirer, courir, libre. Il aimait détester le monde tout en acceptant le fait qu'il serait au plus mal sans. Il aimait les conneries, et il fallait croire que les conneries l'aimaient. Alors il avait recommencé. Sa vie ici semblait plus fade que celle en Amérique, moins importante, moins palpitante ... Mais après tout, c'était tant pis. Il avait Chris, Mycroft et quelques autres gars aussi paumés et à l'arrache que lui. C'était suffisant.

Balayant du regard la place, Ezeckiel se rendit compte qu'il était presque seul. Le jour tombant, tous les habitants gardant tout de même une once d'intelligence avaient plié bagage et étaient rentré chez eux. Pas lui, le froid l'importait peu. Pas Neil accoudée à la barrière une centaine de mètres plus loin non plus. Voilà la réflexion qui vint lui traverser l'esprit, alors même qu'il comprenait le ridicule de cette pensée. Il savait que sa vie lui manquait, et en particulier la blonde. Parce qu'elle n'était pas comme les autres, elle était pour lui bien plus importante que cela. Mais l'idée même d'avoir pu confondre une anglaise avec Neil lui parut totalement ridicule. Il commençait à perdre de sa lucidité, ce n'était pas vraiment une bonne chose. Relevant de nouveau la tête pour fixer la jeune femme du regard, il frissonna. Retournée, le jeune homme ne pouvait apercevoir son visage, et sa raison lui criait de partir sans se retourner. Voilà encore une chose merveilleuse à propos des loups-garous: ils peuvent sentir si un loup ou un vampire se trouve à proximité. Et l'odeur de Neil, il la connaissait bien trop. Mais il était trop tôt. Bien trop de questions qu'il se posait sur sa présence ici, mais il était trop tôt. Elle avait tué son frère. Il avait tué son frère. Sa vie. Sa raison de vivre. Il avait été frappé par l'horreur de son acte en même temps que par la sensation qu'il fallait qu'il fuit s'il ne voulait pas sombrer définitivement dans le chaos et la folie la plus complète. Mais s'il l'avait sentie, elle le sentait aussi. Peut-être s'était-elle figée, il ne pouvait le voir. Alors il s'approcha. Il lui en voulait sans doute plus qu'il n'en voulait à personne d'autre, mais elle ne méritait pas qu'il la fuie deux fois de suite. Après tout, elle n'était pas Cléo.

"A ton avis, mon passé me hantera combien de temps avant que je puisse le fuir? Je pourrais peut-être tenter la Corée du Nord, ça vous pousserait peut-être à ne pas m'y suivre."
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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyMar 17 Déc - 17:25


hard to live without you
EZECKIEL


- Je ne suis pas là pour toi.

Ma réponse était tombée aussi vite que sa remarque. Ezeckiel. Je ne le regardais à peine. Un songe. Un rêve. Cette scène, je la vivais en boucle. Il était là, insolent pendant que je fixais un point dans le vide. Physiquement bien présente, mais ça s'arrêtait bien là, je n'étais qu'une enveloppe vide. La scène était réelle. Ezeckiel se tenait devant moi et pourtant, je ne réalisais pas une seule seconde. Je pensais que c'était encore ce rêve que je faisais chaque nuit.

Mon histoire, mon aventure. Chaque nuit je lui racontais ce que j'avais vécue comme s'il était vraiment là. Ezeckiel n'était qu'un songe, le fruit de mon imagination. Même si tout se passait dans ma tête depuis qu'il m'avait abandonné, il était devenue ma thérapie. Je lui faisais par de ma douleur, ma colère. Lui, il se contentait de fumer en se marrant. Il m'ignorait, ne faisait pas attention à ce que je lui disais, mais peu importe. Le plus important, c'était qu'il était là. Adriyel aussi, était là. Son esprit en tout cas. On le sentait près de nous, on se sentait bien. Il n'avait pas une once de colère envers nous, ses tueurs. Il savait que c'était un accident. Pour pas qu'Ezeckiel souffre, je lui disais qu'il n'avait rien fait, que c'était moi. S'il avait mal, qu'il me frappe. J'étais assez forte pour le supporter.

Pourtant, son odeur était différente. Elle était plus forte, plus marqué, comme s'il avait grandi et qu'il n'était plus le même. Je défixais mon point pour le regarder. Il avait l'air fatigué. Ses traits étaient marqués comme si sa peau était capable de montrer le temps qui passe, ses pertes, ses peines et joies. A la fois fascinant et déroutant. J'avais envie de lui dire à quel point il avait l'air affreux, juste pour le charrier. J'en avais pas la force. Mon corps ne répondait plus. Je crois que c'était parce qu'il a réalisé avant mon esprit, que je ne rêvais pas.

- Clancy est un lieu pourri. J'arrête pas de te le dire, je sais. J'voudrais me casser de là, mais j'ai plus la force de partir. Un jour peut être, quand je deviendrais un leader.

Je me mis à rire, réalisant la connerie que je venais de sortir. Être un leader. Ca sonnait beau, bien, glorieux. Tout ce que je n'étais pas. Pourtant ici, j'arrivais à me reconstruire. Mon métier n'était pas très glorieux mais il me permettait de survivre et j'avais quelques personnes à qui parler. Clancy était pourrie mais attachante.

Soudain, le ciel s'assombrit à en devenir presque noir. Le vent s'était levé et une grosse pluie éclata. Un électrochoc. Neil, t'es en train de te prendre la flotte en plein hiver. Il caille, tu vas avoir la crève et... Tu ne rêves pas.

Mon visage changea. Il se referma aussitôt. Je dévisageai le jeune loup en face de moi. Le traître, celui qui m'avait abandonné.

- Vas-t-en.

Un ordre lancé d'une voix assassine. Même si je l'avais cherché durant des mois, je n'étais pas prête à quitter ce petit monde imaginaire que je m'étais faite où lui et moi étions heureux. La réalité était plus dure. Je ne voulais pas l'entendre. Il me briserait et ça me tuerait.

- Vas-t-en j'te dis !

Répetais-je dans un grognement puissant. Le sang me montait à la tête. Ma colère me déroutait. Je vivais un séisme intérieur d'une grande violence. J'avais envie de pleurer, de rire, de crier. Jamais je ne m'étais sentie comme ça. Jamais je ne pleurerais devant ce salaud. Personne ne devait me voir faible et surtout pas lui. Il en jouerait. Je ne pouvais pas lui faire confiance. Il n'avait jamais tenu à moi...

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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyMar 17 Déc - 18:31

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Ezeckiel ∞ Neil


" C'est ce que Cléo m'a dit aussi. Bizarrement j'ai plus tendance à te croire toi."

Elle était là, devant lui. Comme il s'était pris plusieurs fois à le rêver, en sachant très bien que c'était sans doute la chose la plus destructrice qu'il aurait à affronter si jamais il s'avérait que ce fantasme se produise réellement. Et pourtant ... Ezeckiel s'accouda aux côtés de Neil. Il aurait voulu oublier ces derniers mois, ils étaient bien tous les deux, à croire que le monde leur appartenait et qu'ils pouvaient en faire ce qu'ils voulaient. Ils étaient bien tous les deux, couvés par le regard protecteur d'Adriyel, toujours présent pour le garder sur terre, à veiller à ce qu'il ne dépasse pas trop de limites qu'il regretterait. Pourquoi avait-il fallu qu'il se réveille? Qu'il se rende compte que le monde n'était rien d'autre qu'une boule de destruction massive? Hauts les coeurs, ton existence partira en fumée. Celle de ceux qui t'importent également, pour ne pas faire de jalousies. Pourquoi avait-il fallu que le monde les sépare ? Pourquoi ne pouvait-il pas en être autrement ? Pourquoi ? Il ne se posait pas beaucoup de questions, les questions étaient pour ceux qui avaient le temps, et lui n'en avait plus, pas pour ce genre de futilités. Et pourtant, depuis qu'Adriyel était parti, il ne s'était jamais autant tourné vers les conséquences de ses actes. Que penserait-il, là-haut, de ce qu'il avait fait ? De ce qu'il faisait maintenant de sa vie, lui qui n'en avait plus ? Sans mal il se mettait à la place de son frère. Une volonté de lui faire tourner la page, un pardon arrivé bien trop vite, avant même que le River n'ait le temps de se sentir coupable. Mais lui ne se pardonnerait pas, jamais. Adriyel lui dirait sans doute qu'il devrait baisser les armes avec Neil, qu'il ne devrait pas lui en vouloir, qu'il ne devrait pas se battre. Parce qu'elle était sans doute la seule personne capable de le remonter. Mais le combat, c'était sa seule façon de s'en sortir. De s'exprimer. Et il savait comment ça marchait. Comment il se sentirait mieux. Des semaines entières qu'il pensait à comment leur rencontre se passerait s'ils se revoyaient, à imaginer des scènes dans son esprit, pour pallier au manque. Et il ne savait plus quoi dire. Adriyel se dressait entre eux comme une barrière qu'ils ne pouvaient plus franchir désormais, comme un mur de béton, un gouffre trop profond. Une absence. Une confession, un meurtre. Avait-il seulement compris, sous sa forme de loup, que c'était le même sang qui coulait dans ses veines qui était en train de retirer le moindre souffle de ses poumons, le moindre battement de son coeur? Probablement pas. Ou peut-être qu'il le savait, et que la seule chose qui l'a accompagné dans la mort fut l'abandon de son frère, sa trahison. Ezeckiel était plutôt doué pour trahir ceux qu'il aimait, c'était chose dite.

Il ne comprenait pas le discours de Neil, pas vraiment. Il alla jusqu'à se demander si elle l'avait reconnu. Si elle savait qu'il était là où si son esprit l'avait emmené tellement loin qu'elle ne savait plus ce qui l'attendait dans le monde réel. Elle parlait peut-être à une ombre. Neil avait quelque chose d'obscur, un bout de noir qui la suivait, et sans doute était-ce là qu'elle se réfugiait quand le reste du monde lui faisait perdre contenance. Mais au lieu de ne rien dire, de laisser faire, il préféra parler. Parler était bien mieux que le silence, quand bien même on ne disait rien, quand bien même on ne pouvait rien dire de ce qui n'allait pas, parce qu'on ne parlait pas si aisément de ce qui nous tient à coeur.

" Tu voudrais aller où? Ici ou ailleurs c'est la même chose. C'est fade. "

Il avait vu le monde. Ou du moins plusieurs parties du monde et si avec Adriyel et Cléo, cette liberté de mouvement, cet immense terrain de jeu, l'avait fait jouir bien trop de fois, il en déplorait maintenant l'étroitesse. Puis quand bien même il y en aurait deux, parcourir le monde seul n'était pas une aventure que l'on pouvait envier, pas pour le River. Paradoxalement, il n'aimait pas la solitude. Le tonnerre gronda et le temps se suspendit quelques secondes, de lourdes secondes avant que le déclic ne se fasse et que Neil ne le voie. Réellement. Puis la pluie, violente, traîtresse, abondante. Il ne portait qu'un T-shirt, mais la pluie ne l'avait jamais dérangé plus que cela. Au lieu de cela, il resta planté là où il se trouvait. Partir, il l'avait trop fait. Il ne partirait plus, pas de là, pas de Clancy. De toute manière, il était certain qu'ils se retrouveraient encore, de la même sorte que l'Amérique n'avait pas été leur première rencontre. Le Destin se foutait parfois carrément de sa gueule.

" Non."

S'il y avait bien une personne qui ne devait plus partir c'était lui. Il avait quitté la Russie pour que Cléo ne le retrouve pas. Il avait quitté l'Amérique pour que Neil ne le retrouve pas, et maintenant il se trouvait en Angleterre avec les deux. Il avait géré sa surprise devant Cléo du mieux qu'il avait pu, son dégoût de voir ce qu'elle devenait aidant à lui faire retrouver un minimum d'impassibilité. Mais il en avait marre de fuir pour arriver à un résultat pire que décevant.

" Si tu veux pas me voir, pourquoi t'es là ? Je me doute que c'est pas pour le soleil. "

Ezeckiel était perturbé, sans savoir comment réagir. Il n'était pas de ceux facilement atteignables, mais les événements récents lui avaient appris qu'il n'était pas non plus de ceux qui ne ressentaient rien. Parce qu'elle avait compté pour lui, et contrairement à ce qu'il pensait encore de Cléo, il savait qu'elle comptait encore. Mais Adriyel. Peut-être qu'à un moment donné, ils en parleraient.
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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyMar 17 Déc - 21:16


hard to live without you
EZECKIEL



Sa présence. Elle me gênait. Je le voulais loin de moi alors que j'avais tant espéré le contraire quelques jours plus tôt. Il était là. Campé sur sa position. Il ne voulait pas partir. Pourtant, j'étais sûre qu'il allait décampé aussi vite que je lui avais demandé. Pourquoi ? Il ne cesse de me parler de Cléo. Pourquoi ? Il l'avait emmené ici ? Pff, quel traite ! Je ne pouvais pas croire qu'il m'avait fait ça. Mes dents se serraient. Tellement qu'elles grinçaient entre elles. J'étais nerveuse et à chaque fois que ça arrivait, j'avais envie de me vider un sachet de pilule pour retourner dans ma bulle psychédélique. Elle était bien plus drôle que ce monde moisit.

- T'en a pas marre de parler de Cléo ? T'as vraiment que ça à me dire ? Crétin.

En même temps, j'étais bien loin d'attendre des excuses de sa part. Jamais il le ferait. Pourquoi ? Je n'étais qu'une petite conne qui avait croisé sa route. Adriyel, s'il était là. Peut être que.. Non, ils me traiteraient comme ils avaient traités Cléo. Il fallait que je me tienne prête à découvrir qu'il m'avait remplacé. Une sorte de Neil 2.0. En raté, bien sûr.

Plus je pensais et plus je perdais le contrôle. Ma colère se transformait en une véritable fureur. J'aurais pu me transformer en Sangoku à cette vitesse. Avec des pouvoirs de ce genre, j'aurais pu envoyer cet idiot sur un autre système solaire et j'aurais eu la paix. Une solution qui me plaît bien plus que de savoir qu'il fricote avec son humaine mal léché.

- Ecoute moi bien, sale con. Je t'ai cherché comme une pauvre idiote pendant des mois. Tu peux m'en vouloir pour Adriyel, tu peux me taper, même me tuer si ça peut te le rendre ! J'aurais tout accepté pour toi ! T'as préféré m'abandonner. Pas une fois, mais bien deux fois. Même ton idiote d'humaine, elle n'a pas été humilié comme ça. Mais tu sais quoi ? Le plus drôle de l'histoire, c'était que j'ai jamais perdu espoir. J'ai cru en toi.

J'étais écoeurée de l'admettre. Jamais j'aurais souhaité lui faire cet aveu. L'idéal aurait été de faire l'insensible. Impossible. Sa présence me perturbait bien trop. Je restais persuadé qu'il était ravi d'entendre ça : encore une de plus dans la poche, tombée dans le piège comme une simple mouche. Oui. J'avais été stupide. Encore plus stupide que lui.

- T'es une vraie plaie, une malédiction. Maintenant que je ne veux plus te voir, t'es là. A quoi ça m'a servit de te chercher pour que finalement quand je baisse les bras, tu réapparais ? Rédemption d'mon cul.

Les sentiments heureux, je ne les comprenais pas. Etais-je heureuse de l'avoir retrouvé ? De pouvoir discuter véritablement avec lui ? En réalité, tout ce que je voulais, c'était de courir avec lui. Être loup, ne plus se soucier des règles et de la morale. Vivre et être libre. C'était ce que je voulais vivre et je voulais le partager avec lui. On était des bêtes errantes mais le destin faisait en sorte pour qu'on se retrouve à chaque fois.

Je m'asseyais sur le macadam trempé. J'avais envie de rentrer et de parler à Mycroft. Il me faisait penser à un psy. Il m'écoutait sans se plaindre. Il était véto, son rôle était de veiller sur ma santé même s'il ne se rendait pas compte de la situation. Il ne savait pas que j'étais louve comme la Cléo qui ne savait pas qu'Ezeckiel en était aussi un.

- Ca me fait mal Ez, d'avoir cru en toi. Tu m'fais ce que t'as fait à l'humaine. Jamais j'aurais pensé ça de toi. Je pensais qu'on... se comprenait. Malgré tout, félicitations, je suis tombée dans le panneau.

Dès que j'essayais de lui expliquer ce que je ressentais, je passais aussitôt sur la défensive, l'agressivité.

- Je ne peux plus te faire confiance.

Ma voix devenait à peine audible. Mon coeur se resserrait. Je tremblais. Je vivais un moment atroce. La sensation qu'à partir de cet instant, ma vie s'arrêterait. Elle n'avait plus de sens. Elle n'avait jamais vraiment eu de sens. La vengeance, le pouvoir. Des mots qui me faisaient rêver mais pas autant que celui de la liberté. Je m'approchais du loup, après m'être relevée. J'attrapais sa main. Je la serrais. Je ne disais rien. Ce contact. Il me dérangeait mais j'avais eu l'envie de le faire.

- Laisse moi te dire adieu Ez. Il faut que je fasse le deuil de celui que... j'appréciais. Un type, un vagabond qui m'avait donné le courage dont j'avais eu besoin en Russie. A ce mec stupide qui m'avait fait boire de l'aconit et qui m'avait fait sentir... vivante. Un type chouette qui jouait. J'ai dû mal comprendre les règles en y.. croyant... bêtement.

Je grimaçais, baissais les yeux. Le seul discours de ma vie. Aussi nul qu'un monologue des feux de l'amour. J'avais appris à parler ouvertement à mon Ez imaginaire. Si j'avais su à quel point c'était compliqué et ridicule, je n'aurais même pas tenter l'expérience. Pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à ne pas lui dire. Je l'avais intériorisé depuis un sacré moment. Je voulais partir, lui dire, et mourir. Le revoir me donnait envie de mourir, encore plus si Cléo était là. J'irais dire adieu à Mycroft, lui remerciant pour son hospitalité et puis, je m'effacerais. Peut être qu'après, je pourrais être enfin libre.

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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyJeu 19 Déc - 13:49

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Ezeckiel ∞ Neil


Ezeckiel faillit en rire. Ce genre de situation lui était bien trop commun, il l'avait expérimenté trop de fois, et à chaque fois il finissait par se dire que sans la personne en face, il se porterait peut-être mieux. Mais il ne voulait pas vraiment que ce soit le cas cette fois, même si sa fierté lui faisait serrer les dents. Il n'aimait pas se sentir blessé, il se croyait intouchable, et sans doute la plupart du temps l'était-il. Il fallait croire que la mort de son frère avait ouvert bien plus qu'une petite plaie en lui, bien plus que quelques sentiments tels que le regret et la peine. Il se sentait mal, très mal. Comme si rien ne pourrait plus aller, comme si sa vie était arrivée au meilleur pour redescendre au pire sans pouvoir espérer un jour remonter. Pourquoi est-ce que les premiers mots qu'il avait prononcé parlaient de Cléo? Parce qu'il ne voulait pas parler d'Adriyel. Parce que quitte à avoir un sujet de discorde, que ce soit celui de la Argent, ils en avaient l'habitude. Parce qu'elle importait moins que la perte de son frère. Parce que pour elle il n'avait jamais montré ses faiblesses et que pour son jumeau, il ne pouvait s'empêcher de mourir petit à petit. Ezeckiel se rappelait le malaise entre son frère et lui lorsqu'ils avaient dû abandonner Cléo. Mais rien de comparable, ils savaient qu'elle était vivante. Il avait abandonné le corps de son frère  - du moins ce qu'il en restait - dans une tombe creusée à la va vite au milieu de la forêt, en sachant pertinemment bien qu'il ne reviendrait jamais, qu'il ne le reverrait jamais en vie. Alors non, il n'en avait pas marre de parler de Cléo si elle pouvait l'empêcher de penser à son frère.

" Je te signale que c'est toi qui l'a ramenée ici, pas moi. Donc cette fois, c'est pas à moi d'essayer qu'elle se casse, j'ai pas d'énergie à perdre pour ça."

Un silence. Long. Puis une tirade comme sans doute jamais il n'en avait entendu sortir de la bouche de Neil. Serrant les dents, il attendit qu'elle finisse. Parce que si elle montrait sa colère, la sienne ne tarderait pas à pointer le bout de son nez, et tous deux finiraient sans doute par essayer de se blesser le plus possible. Parce que communiquer autrement était impossible, surtout pour eux. Ezeckiel était du genre passionné, las parfois mais jamais au point de ne pas s'énerver. La colère ? Elle faisait partie d'eux, de ce qu'ils étaient. C'était cela qui avait déclenché leur gêne de loup, cela qui continuait de l'alimenter en violence. Sans elle, sans doute n'étaient-ils plus rien. Mais les mots de Neil, même quand on savait ce que je viens d'énoncer, traversaient la carapace d'Ezeckiel aussi sûrement qu'un couteau dans du beurre mou. C'était un pouvoir que peu de personnes avaient sur lui, et tant que c'était le cas, cela lui allait assez. Il n'aimait pas ça. Se sentir obligé de répliquer, alors même que se calmer aurait été la meilleure solution pour tous les deux.

" Il est MORT, Neil, MORT. Et c'est nous qui l'avons tué. Je sais pas si tu saisis, nous. Et je peux pas me fuir moi. J'ai essayé mais je crois pas que ce soit humainement possible alors oui je me suis cassé, mais je pensais que tu pourrais comprendre le fait que je ne pouvais plus te regarder en face sans voir le corps déchiqueté d'Adri. Alors oui je suis parti et si tu veux me frapper pour ça, ou je ne sais quoi vas-y mais je m'excuserais pas de t'avoir laissée parce que si je l'avais pas fait je sais même si je serais encore en face de toi à essayer de te parler. T'aurais pas dû croire en moi, même pour toi j'suis pas une bonne fréquentation, t'aurais dû le savoir. "

Ezeckiel se tut, mentalement épuisé. Quelques mois plus tôt il était parti. Non pas par dégoût envers Neil comme il l'avait d'abord pensé, mais par dégoût envers lui-même. Et fuir, recommencer, sans personne qui ne compte vraiment, c'était la meilleure solution. Mais même pour lui ça ne voulait plus rien dire alors comment l'expliquer à quelqu'un d'autre? Le plus dur, c'était sans doute qu'ils avaient tous deux raison. Il était con, un petit con prétentieux aimant rendre les gens accro pour ensuite se barrer. Mais pas avec tout le monde, c'était ça le truc.

" Je t'ai pas demandé de me chercher."

Mais il savait qu'elle le ferait, sans doute. Parce que lui l'aurait sans doute fait. C'était comme ça. Il restait immobile sur cette place qui n'avait sans doute pas connu d'événement aussi spécial depuis longtemps, ses cheveux désormais trempés, à l'instar de ses vêtements. Mais il s'en fichait, il vivait quelque chose d'autrement plus important, sans vraiment savoir comment le gérer. Il ne savait même pas ce qu'il ressentait. De la colère, du regret, de la tristesse. Peut-être d'autres choses plus bénéfiques également qu'il n'était pas en mesure d'identifier pour l'instant.

" T'es vraiment conne. Tu crois franchement que c'est comparable? Tu crois franchement que je me suis amusé avec toi, pour ensuite te fuir? Si ça avait été le cas je t'aurais tuée pour ce que t'as fait. "

Ce n'était pas une menace, pas une façon détournée de lui dire à quel point il avait été clément. Juste un fait. Si elle n'avait pas importé pour lui, il se serait vengé de la pire des façons. Son frère, son sang, son âme ... N'importe qui d'autre aurait souffert mille enfers, mais pas Neil. Il s'était contenté de partir. Juste partir. Peut-être avait-ce été pire? Lorsque Neil lui prit la main, son coeur se serra. Parce que s'il ne connaissait pas les détails, il savait globalement ce qu'elle allait lui dire. Et peut-être qu'en fin de compte, il ne voulait plus la fuir, depuis qu'il l'avait revue. Quel paradoxe que l'esprit d'un solitaire. Vouloir trouver la solitude puis la bannir de son existence lorsqu'une autre âme esseulée pointe à l'horizon. Tout aurait été simple s'il n'avait jamais quitté Paris.

" Tu te trompes. Je veux pas que tu me dises adieu parce que t'as mal compris pourquoi je suis parti. Et si t'as mal compris c'est parce que je te l'ai jamais dit. J'aime pas ce genre de discours parce que c'est toujours niais, et con, je me serais vu sur cette place je me serais buté pour pas dire ce que je vais dire mais je suis parti parce qu'Adriyel et toi étiez les deux seules personnes qui avaient de l'importance pour moi et en perdant l'un, je ne voulais pas perdre l'autre de la même façon. Alors tu peux dire que je suis égoïste, un gros con ou ce que tu veux , mais ne sous-entend pas que j'ai jamais tenu à toi."

Maintenant, il avait envie de partir en courant, de vomir, de boire. Quoi que ce soit qui pourrait le faire s'échapper de cet instant. Qu'est ce qui lui était arrivé, lui qui arrivait à dire adieu à Cléo, quatre années de sa vie, Bonnie & Clyde, en une phrase? Peut-être qu'il avait grandi. Vomitif.
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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyJeu 19 Déc - 15:33


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EZECKIEL



En l'entendant me reprocher d'avoir amener l'humaine ici, j'étais prête à lui arracher la tête. Se rendait-il compte de la connerie qu'il venait de sortir ? J'avais pris du plaisir à lui avouer que son tendre Clyde était un loup. Je voulais éveillé en elle du dégoût. Bien plus qu'elle en avait déjà. J'aurais pu m'en contentait mais je voulais la voir morte, baignant dans son sang, pendant ses jolis yeux s'éteindraient. Pourtant, j'avais été saisie de clémence. J'avais entendu dire que cela arrivait. Une probabilité. Même les pires meurtriers pouvaient épargner une vie. On ne savait pas pourquoi, mais ça faisait parti du cycle. Cléo, je l'avais épargner pour Ezeckiel. Pas par peur qu'il ne me pardonne jamais mais parce que je savais qu'il souffrirait de la savoir morte. C'était l'impression qu'il m'avait laissé.

Aussitôt, à l'annonce du prénom de son frère, le jeune loup se braqua. Je restais figé de le voir ainsi. Jamais je ne l'avais vu dans un état pareil et je me sentais totalement impuissante. Oui, Adriyel était mort. De nos mains. Je baissais les yeux comme une gamine engueulé par ses parents, ma voix était faible et presque inaudible.

- Je t'ai cherché parce que je voulais être avec toi. Si tu souhaite qu'Adriyel revienne, je lui laisse ma place. On peut essayer de trouver une sorcière pour le faire. Il n'y aura pas de conséquence dans l'équilibre puisque je lui donnerais ma place pour prendre la sienne.

En y repensant bien, Ezeckiel avait besoin de son frère. Je ne savais pas ce que pouvait être les liens fraternels puisque je n'avais jamais éprouvé de l'amour pour ma famille et vice versa. J'étais seule, depuis toujours. Lui, il venait de perdre un morceau de son âme. Je pouvais le lui rendre et lui assurer de retrouver une sorte de bonheur. Même si ça voudrait dire qu'il finirait par renouer avec Cléo. Nostalgie du passé, une envie de reprendre en main cette vie de gangster qu'ils avaient à trois. Rien que d'y penser, j'en avais la gorge noué et le ventre serré.

- Je suis plus forte que toi, Ez. Tu n'aurais jamais pu y parvenir puisqu'à moi seule, j'ai massacré toute ma meute en Russie.

Ma fierté avait repris le dessus dès lors qu'il m'avait annoncé qu'il m'aurait tué si tout ça n'était vraiment qu'un jeu pour lui. Il m'aurait tué pour avoir enlever la vie de son frère. Sans pitié, sans retenue, sans rien. Pourtant, je venais de lui avouer un de mes plus sombres secrets. Jamais je ne l'avais dis à voix haute. J'ai tué ma meute. Je ne me rappelais pas de tout les détails. Ma frustration, ma haine, la voix, le black out, le sang et le feu. Un épisode flou de ma vie qui m'avait poussé à fuir le continent. Ezeckiel allait vite comprendre que ce n'était pas lui la mauvaise influence, mais bien moi.

Un secret ne s'avouait pas sans un autre. Le jeune loup était en train de m'avouer la raison de sa fuite. Il avait peur que le sort d'Adriyel devienne le mien, qu'il tenait à moi. Je voyais bien qu'il avait du mal à sortir les mots. Ce genre de choses, ne m'étaient jamais destinées. Je ne savais même pas comment réagir. Devais-je lui dire : merci ? Tu parles, je venais de lui avouer que j'étais une meurtrière. J'avais tué mes parents, ma meute et Adriyel. Ezeckiel ne pouvait éprouvé que du dégout et de la haine après ça, même si j'étais prête à me sacrifier pour lui rendre la vie de son frère.

- Je ne sais pas quoi te dire. A part que, tu m'as manqué et que je ne veux plus que tu partes.

Je retirais ma main de la sienne. Ce contact me gênait encore plus que la situation. Je n'aimais pas qu'on me touche, qu'on m'approche. On me touchait pour me frapper pas pour me donner un signe de sympathie ou d'affection.

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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyJeu 19 Déc - 18:42

Solo part
Ezeckiel ∞ Neil


Ezeckiel dévisagea Neil. A vrai dire, il n'avait jamais pensé qu'une sorcière puisse un jour lui rendre son frère. Tout cela était bien trop fantaisiste, plein d'espoir. Idiot. Quand quelqu'un mourrait, sa place n'était plus parmi les vivants, que l'on puisse le ramener ou pas cela n'avait plus d'importance. La preuve en était que même s'il ramenait à la vie l'homme qu'il avait tué lors de ce braquage en Russie, il serait toujours loup. On ne réparait pas les conséquences de la mort, c'était impossible. On ne rendait pas les morts aux vivants. Il aurait donné sa vie pour son frère, mais ce ne serait plus son frère, juste un bout de passé, une enveloppe charnelle. Ce ne serait même pas un humain et sans doute qu'il devrait le tuer une deuxième fois au bout de quelques semaines. Parce que c'était comme cela que les choses fonctionnaient. La mort était réelle, malgré le monde dans lequel ils vivaient, malgré tout ... Les gens mourraient. C'était en ça que la vie était si belle et si effrayante à la fois. Les gens mourraient, on pouvait mourir n'importe quand, vivre le quart de ce qu'on aurait aimé vivre. C'est pour cela qu'Ezeckiel avait voulu tout faire de le départ. Il n'était qu'un mec de vingt-et-un ans, et il avait vécu plus que la plupart des habitants de cette planète parce qu'il était conscient depuis sa naissance de ce que la mort pouvait engendrer. Des jumeaux abandonnés dès le jour où ils ont vu le monde, des jumeaux apeurés, plus forts jour après jour. Il n'aimait pas les sorcières. Trop ... Capables du pire tout en prônant le meilleur. Ce n'était pas humainement souhaitable. Et même au-delà de ça ...  

" Tu penses vraiment que je préférerais que l'inverse soit arrivé ? Que tu sois morte, toi? Tu es ma famille au même titre qu'Adriyel. J'ai jamais eu de parents, on m'aimait pas, on essayait de nous changer dans chaque maison où on attérissait. On a jamais été de bons fils adoptifs, à baiser leurs filles - et leurs fils pour Adri même s'il a toujours cru que je savais pas - et à vendre leurs chiens. Ma famille je l'ai construite, cette idée elle a rien à voir avec le sang. C'était un accident. Tu crois franchement que je peux te laisser te sacrifier sans rien dire? Il faut que je finisse mon deuil. Juste ... Essaie de comprendre. "

Peut-être était-ce beaucoup demander à quelqu'un qui n'avait, à sa connaissance, pas eu de famille. Parce que c'était le cas. A ce qu'il savait, ses parents n'étaient pas les meilleurs au monde et elle les avait tué. Elle, elle n'avait pas eu Adriyel pour l'accompagner tout au long de sa vie, pour ne jamais le laisser seul. Elle avait vécu avec cette solitude, lui n'y était que trop peu habitué, elle le tuait jour après jour. Peut-être qu'il était le genre de "loup à meute". Sauf que sa meute avait été Adriyel. & qu'elle n'était plus. Il avait peut-être besoin d'un autre noyau. Mais sérieusement, quel autre noyau pourrait-il trouver ? Il n'était pas vraiment le genre friendly qui aimait bien tous les loups qu'il rencontrait. C'était même loin d'être le cas. Il buta sur sa réponse. Si sa fierté était touchée au plus profond, il n'en montra rien, sa révélation valant bien plus qu'un simple ego blessé. Ce n'était pas le genre de choses auquel il s'attendait, bien qu'en soi, cela ne le choquait pas tant que ça. Le seuil entre la vie et la mort, dans ce monde ci, semblait bien fragile. Sans parler du fait que Neil n'était pas vraiment reconnue comme la personne la plus calme, zen et normale du monde entier. Alors peut-être bien que oui, elle était plus forte que lui.

" Tu quoi?"

Non pas qu'il ait peur d'elle. C'était quelque chose, la peur, qu'il connaissait rarement. Elle l'avait menacée avec un couteau et il n'avait pas bronché plus que cela, comme si c'était un acte anodin. Alors ce n'était pas vraiment ce genre de déclaration qui allait le hanter. On ne tuait pas Ezeckiel River si facilement, il était bien plus malin que la plupart des gens le pensait aux premiers abords. Le sous-estimer avait toujours été la pire erreur que les hommes avaient pu faire, en particulier les chasseurs. Mais il divaguait. Haussant les épaules, il soupira.

" Alors je serais mort en essayant, je vois pas la différence. De toute manière j'aurais pas eu grand-chose à y perdre."

Sans Neil, sans son frère, Ezeckiel n'était rien. Même sans cette stupide Bonnie. Il n'était rien. Il rendait les gens accro sans se rendre compte que lui-même devenait une de ses cibles. Pathétique. Et pourtant, il ne le regrettait pas vraiment. Il possédait tout, et la seule chose qu'il arrivait à penser à propos de cela, c'était que s'il n'avait pas eu son entourage pour en profiter avec lui, boire de l'aconit, sauter du haut d'un immeuble ou d'une voiture en marche, fumer et boire jusqu'à ce que le cerveau explose ... Rien n'aurait valu le coup. Il soupira. Il n'aimait pas tellement les scènes dramatiques. Pas sa tasse de thé, trop de tensions. Avec son frère ils ne s'engueulaient jamais, ils se tapaient juste dessus. C'était bien plus pratique. Parfois lorsqu'il se réveillait, entre la seconde où il était totalement lucide et celle d'avant, où il ne se souvenait plus des événements, il attendait que son frère le réveille avec sa musique, lui lançant un paquet de chips dessus pour qu'il se réveille, si ce n'était pas les chips une à une. Bordel, il aimait les chips presque autant que son propre frère. Revenant à la réalité, quelque peu nostalgique, Ezeckiel sourit.

" Je ne partirais plus. Je suis fatigué de l'avion. J'aime pas ça en plus."

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MessageSujet: Re: Hard to live without you ♦ Neil   Hard to live without you ♦ Neil EmptyMar 28 Jan - 14:43


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EZECKIEL



La situation prenait des tournures déstabilisantes. Pourtant, ce n'était pas le genre de choses qui pouvaient me faire peur. Sauf que là, les révélations d'Ezeckiel me surprenaient et peut être pas dans le meilleur des cas. Il me parlait de famille et d'autres choses dont je n'y connaissais rien. Je ne pouvais pas le comprendre ou peut être pas autant qu'il l'aimerait. Je restais là, à le regarder sans bouger et sans décrocher un mot. Je traçais des lignes imaginaires sur le sol, à l'aide de mon pied. Je serrais les dents, j'évitais son regard. Je me sentais gênée, je n'étais pas à l'aise. On m'avait jamais dit de telles choses et pour ma part je n'avais jamais dis rien de pareil à personne, jusqu'à maintenant. Les voyages semblaient m'avoir épuisés au point de me rendre faible. Je m'attachais. J'essayais de comprendre des choses comme l'amitié, la confiance. Ce n'était pas moi. Je changeais et il y avait là dedans quelque chose de déplaisant.

Sa dernière phrase résonna dans ma tête comme un électrochoc. Je ne partirais plus. Un espoir. Mes yeux luisait d'espoir. Je souriais, enfin, un espèce de sourire éclaircissait mon visage. Vraiment ? Etait-il sincère ? Etait-ce une promesse ? Toujours des questions. Il n'y avait jamais de vraies réponses. Ces pensées effacèrent mon sourire en me laissant replonger lentement dans ma solitude. Je devais me ressaisir. Arrêter de balancer entre deux camps. Remettre mes idées au clair.

- J'aimerais juste qu'on soit deux loups, libres de faire ce qu'ils veulent.

Je voulais être sa louve et que lui sois mien. Ezeckiel était ce genre de personne qui ne pouvait être capturé. Il était libre et imprévisible mais j'avais envie de rester celle envers qui il reviendrait à chaque fois, peu importe les évènements. Je ne voulais pas être Cléo ou n'importe quel dérivé de ce déchet. Je souhait l'impossible : sa loyauté. Une chose que moi même, je n'étais pas sûre de pouvoir donner.

Le revoir était imprévisible, une sorte de rêve, ce rêve que je faisais chaque nuit et dont le réveil me mettait dans de douloureux états. Aujourd'hui, je ne rêvais plus mais je ne savais pas quoi faire. Bouleversée, heureuse, furieuse, dépressive, hystérique, fidèle. Des étapes que je vivais en boucle comme un tourment depuis que j'avais réalisé qu'il était réel.

- Je devrais y aller, Ez. J'ai besoin de me reposer.

C'était beaucoup trop en un coup. Je n'arrivais pas à tout gérer. C'était comme si mon coeur était prêt à exploser. Ma tête aussi. J'avais bien envie de rentrer. De me défoncer ou de faire la morte quelques jours. De revenir, de voir, de constater. Voir s'il est encore là ou parti. Voir si j'étais en crise d'hallucinations ou non.

Je n'attendais pas de réponse, je m'éloignais de lui jusqu'à ce que son odeur devienne plus faible. Une rue, vide, étroite, puant l'humidité. Je me laissais glisser contre un des murs, me calant à côté d'une poubelle qui me cachée. Effondrée par terre, les bras enroulés autour de mes genoux, je balançais doucement sur moi même, fixant un point dans le vide. Un balancement qui me berçait, j'essayais de rester lucide. Une qualité que je n'ai jamais eu. Je pleurais. Merde. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait. Mon estomac se contracta. J'étais en train de vomir mon dernier repas. J'essuyais ma bouche d'un revers de la main et me remis à pleurer. Je me sentais dans la peau de la petite Neil, l'enfant russe seule qui souffrait dans le noir. Je voulais être seule, invisible et très loin d'ici.

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